Admettons qu’un individu soit en opposition avec beaucoup de gens de science sur un sujet de controverse. Est-il permis de détester cet individu pour Allah ? Et faut-il lancer une joute verbale contre lui ?
Non, en aucun cas. Si un tel individu diverge de la majorité des savants sur un sujet particulier, alors que la preuve lui donne raison, il n’est alors pas permis de le l’injurier, ni de parler durement à son égard. Et il n’est pas acceptable de protéger d’autres personnes en oubliant de le protéger également. Il convient plutôt de débattre avec lui et de communiquer avec lui.
Combien existe-t-il de sujets qui échappent à la compréhension des gens qui s’imaginent que le consensus est avéré sur chacun d’entre eux ? Et lorsque l’on se penche dessus, on réalise que la parole de cet homme contient des preuves que les gens pondérés sont forcés d’accepter et de suivre !
Il est vrai qu’il semble être plus probable que la bonne interprétation soit celle de la majorité des grands savants, comme cela est le plus fréquent, mais ce n’est pas une raison pour penser que c’est systématiquement le cas. Il se peut que la preuve qui va à l’encontre de la majorité des savants soit la bonne. Et tant que le sujet traité ne fait pas l’objet d’un consensus, alors il ne faut pas dénigrer celui qui défend l’avis opposé, ne pas laisser les sentiments se déchaîner contre lui, ni les gens le critiquer. Il faut en revanche le contacter et entamer des recherches avec lui avec l’intention sincère de parvenir ensemble à la vérité. Et Allah dit: « En effet, Nous avons rendu le Coran facile pour la méditation. Y a-t-il quelqu’un pour se rappeler ? »[1].
Toute personne désireuse d’atteindre la vérité en méditant le Coran se verra facilitée par Allah l’atteinte de cet objectif, comme l’a dit Sheikh Al-Islâm Ibn Taymiyah dans « Al-Aqîdah Al-Wâsitiyah » : « Quiconque médite sur les sens du Coran en cherchant à obtenir la guidée, la voie vers la vérité lui apparaît »[2].
[2] Se référer à : « L’explication « d’Al-Aqîdah Al-Wâsitiyah » de Sheikh Al-Islâm Ibn Taymiyyah, écrite par Muhammad Harrâs, page 103.
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