عربي English עברית Deutsch Italiano 中文 Español Français Русский Indonesia Português Nederlands हिन्दी 日本の
Connaître Allah
  
  

Sous catégorie CE QUE LE PROPHETE MOHAMMED A APPORTE A L'HUMANITE
Auteur DR ADEL IBN ALI AL-CHEDDI & DR ABDURRAZZAQ MA'ACH
Date d'ajout 2012-12-05 13:28:30
visité 1146
Envoyer cette page à un ami Imprimer Télécharger sous format word Share Compaign Bookmark and Share

   

Sur révélation divine, Mohammed r apporta une religion en accord avec la nature humaine, une religion qui tint compte des besoins de l'âme et des exigences du corps, qui instaura un équilibre et établit un parallèle entre le travail pour la vie ici-bas et pour l'au-delà. C'est une religion qui tempéra les instincts de l'homme et disciplina ses désirs, sans pour autant les étouffer ni essayer de les supprimer complètement. Ceci, comme ce fut le cas d'autres civilisations, qui sombrèrent dans des idéaux contraires à la nature humaine, privant les personnes enclines à l'adoration et à une grande religiosité de leurs droits humains naturels comme le mariage, ou leur interdisant certaines réactions naturelles face à l’agression en les appelant à ne pas répondre aux agresseurs, ce qui poussa la majorité des enfants de cette civilisation au rejet de ces principes et à l’adoption effrénée du matérialisme pur, qui satisfait aux exigences du corps et abandonne l'âme dans un immense désert.

En vérité, celui qui envoya Mohammed avec le message de l'Islam n'est autre qu'Allah, le Créateur de tous les êtres humains, Celui qui sait parfaitement ce qui leur convient et ce qui s'accorde le mieux à la nature originelle sur laquelle Il les a créés et à ce qu'Il y a déposé comme prédispositions, potentiels et besoins. Cette nature originelle ne pourra se développer dans la droiture si elle n'est pas comblée ou si elle est négligée, ou si on la dirige vers ce qui s’oppose à elle. Puis, si cette nature s’écarte de la droiture et se corrompt, la vie des hommes sur terre se dégrade et se pervertit. Apparaissent alors des troubles psychologiques et des maux sociaux incurables.

Ceci est le cas de beaucoup de régions sur terre, où l'on trouve dans la société de nombreuses violations à la nature originelle de l'homme, tels le renoncement au mariage dans la vie monacale, les déviances sexuelles comme l'homosexualité, le repli sur soi et la perdition du lien social, ou encore le matérialisme excessif et l'assouvissement des désirs corporels tout en négligeant les besoins spirituels, ou tout autre forme apparente de déviance de la nature originelle.

Ceci, alors que celui qui médite sur les enseignements de l'Islam, avec lesquels vint Mohammed r par commandement divin, ne manquera pas de remarquer l'équilibre que l'on y trouve entre les différents aspects de la vie humaine : entre les besoins matériels du corps envers la nourriture, la boisson, le mariage, le repos, etc., les besoins spirituels de l'âme comme l’adoration d’Allah et l’amélioration du comportement, et les besoins intellectuels de la raison tel l’amour de la connaissance, de la recherche et de la découverte.

L'Islam équilibre tous ces aspects avec souplesse, sans que l'un ne prédomine sur l’autre, il interdit tout excès et toute négligence, et enjoint la modération, quelques soient les circonstances.

La Charia ne vint que pour satisfaire et réguler ces besoins, et exposer leurs limites, de telle sorte à ce qu’ils ne s'opposent pas à la nature originelle de l'homme, ni à la sagesse pour laquelle il a été créé, à savoir l'adoration d'Allah et l'habitation de la Terre pour y répandre les choses utiles et bonnes.

La Charia rendit donc licite toute chose dont l'utilité et les avantages sont prépondérants pour l'être humain, et elle interdit toute chose qui présente une nocivité et des inconvénients pour la vie de l'homme, sa faculté de raisonnement, ses biens, ou sa santé.

L'on peut citer quelques paroles de la révélation que reçut Mohammed r [pour étayer notre propos] : ( Et Il vous a assujetti tout ce qui est dans les cieux et sur terre, le tout venant de Lui. Il y a là des signes pour des gens qui réfléchissent. )[1]

Allah n'a donc pas créé cet univers pour qu'il soit abandonné et non exploité, ou pour que Ses créatures en soient écartées. L'expression « سخّر » (a assujetti) contient l'idée qu'Allah a soumis cet univers et facilité à l'homme sa découverte ainsi que l'exploitation de ses ressources et de ses trésors.

Allah I dit également : ( Et vise à travers ce qu'Allah t’a donné, la Demeure dernière, sans oublier ta part en cette vie. Sois bienfaisant comme Allah l’a été envers toi. Et ne cherche pas à semer la corruption sur terre, car Allah n’aime point les corrupteurs. )[2] Et Il décrit Ses serviteurs comme étant : ( […] des hommes que le commerce et la vente ne distraient pas de la mention d'Allah, de l’accomplissement de la prière et de l’acquittement de la Zakât[3], et qui redoutent un jour où les cœurs et les regards seront bouleversés. )[4]

Donc, bien que ces hommes s'investissent dans le commerce, ils n'en oublient pas pour autant leurs devoirs spirituels, religieux, et moraux, craignant le Jugement devant Dieu après leur mort. Imaginons le comportement de tels commerçants portant en eux cette croyance et ces nobles caractères, et imaginons comment serait la vie si les gens étaient à leur image dans les autres domaines de la vie.[5]

L'histoire témoigne que des commerçants musulmans semblables à ceux-là furent la cause de la conversion à l’Islam de vastes pays lointains, tels l'Indonésie, le Soudan et d'autres encore, et ceci, sans l'intervention d'armées conquérantes, contrairement à ce que prétendent ceux qui n'ont pas su lire l'histoire correctement.

Dieu dit également : ( […] et Nous avons mis dans le cœur de ceux qui le (c'est-à-dire Jésus) suivirent crainte et miséricorde. L'ascétisme qu’ils inventèrent, Nous ne le leur avions nullement prescrit. Ils étaient censés rechercher l’agrément de Dieu, mais ils ne l’observèrent pas comme il se devait. […] )[6]

Mohammed, le Prophète de l'Islam, donna le meilleur des exemples concrets d'équilibre entre spiritualité et matérialisme, à tel point qu'il se mettait en colère quand quelqu'un s'opposait à la nature humaine et à la voie [d'équilibre] des Prophètes et Messagers. On lui rapporta ainsi un jour que certaines personnes firent un serment solennel à Dieu de s'abstenir de dormir la nuit [pour prier], de se marier, et de manger et boire la journée [pour jeûner]. Il prit alors une position stricte pour défendre la voie du juste milieu qu’il avait été chargé d’enseigner :

Anas ibn Malik rapporta que trois membres des familles des femmes du Prophète vinrent à leur maison s'enquérir des actes d'adoration du Prophète, et lorsqu'ils en furent informés, les trouvèrent assez peu nombreux ! Ils se dirent alors : Qui sommes-nous par rapport au Prophète, alors qu'Allah lui a pardonné ses erreurs passées et futures ? Alors, l'un d'entre eux dit : Eh bien moi, je passerai toutes mes nuits en prière. Le deuxième dit : Quant à moi, je jeûnerai tous les jours et ne romprai jamais mon jeûne. Et le troisième dit : Et moi, je m'écarterai des femmes et ne me marierai pas. Alors, le Prophète arriva et dit : « Est-ce bien vous qui avez dit telle et telle chose ? Eh bien [sachez], par Allah, que je suis celui d'entre vous qui craint le plus Allah et Le vénère le plus, mais cela ne m'empêche pas de jeûner [un jour] et de manger [un autre], de prier [une partie de la nuit] et de dormir [l'autre], et de me marier aux femmes ; celui, donc, qui se détourne de ma voie ne fait pas partie de moi (de ma communauté) »[7].

Tout comme il encouragea les gens à retrousser leurs manches et à travailler pour gagner leur vie, et affirma que c'était la meilleure source de revenus. Il dit en effet : « Personne n'a mangé une meilleure nourriture que le fruit du travail de ses mains. Et David, le Prophète d'Allah - sur lui la paix – mangeait du travail de ses mains. »[8]

 

 

 



[1] L'agenouillée, sourate 45, verset 13.

[2] Le récit, sourate 28, verset 77.

[3] Un impôt annuel, prélevé sur les musulmans qui ont des richesses excédentaires, et reversé au profit des pauvres et des nécessiteux entre autres. (Note du traducteur).

[4] La lumière, sourate 24, verset 37.

[5] Dans les domaines de l’activité humaine autres que celui du commerce (note du traducteur).

[6] Le fer, sourate 57, verset 27.

[7] Rapporté par Bukhârî et Muslim.

[8] Rapporté par Bukhârî.




                      Previous article                       Next article




Bookmark and Share


أضف تعليق