Ne perdons pas espoir de voir un jour la communauté se bonifier malgré l’étendue de la corruption et du désordre qui y règnent, ou la puissance de ceux qui combattent la vérité.
La vérité est comme l’a décrite Ibn Al-Qayyim :
« La vérité est tantôt secourue et tantôt éprouvée. Aussi ne sois pas étonné, car ceci est la façon de faire du Tout Miséricordieux ».
Et la lutte du faux contre la vérité est inéluctable :
{ وَكَذَٰلِكَ جَعَلۡنَا لِكُلِّ نَبِيٍّ عَدُوّٗا مِّنَ ٱلۡمُجۡرِمِينَۗ وَكَفَىٰ بِرَبِّكَ هَادِيٗا وَنَصِيرٗا ٣١ }
« C’est ainsi que Nous fîmes à chaque prophète un ennemi parmi les criminels. Mais ton Seigneur suffit comme guide et comme soutien[1] ».
Les criminels veulent égarer les gens, camoufler la vérité, prendre le contrôle sur eux et les réduire au silence, mais Allah dit : « Mais ton Seigneur suffit comme guide... » pour ceux que les ennemis des prophètes veulent égarer « ...et comme soutien » pour celui que les ennemis des prophètes veulent opprimer.
Il ne nous est donc pas permis de perdre espoir. Nous devons au contraire faire preuve d’endurance, attendre et, assurément, la bonne fin sera aux pieux. Ceci est dû au fait qu’il y existe des individus qui s’efforcent de remplacer les idées saines de nos jeunes par des idées corrompues, pour égarer les gens, les rendre confus et les détourner de la vérité sur laquelle ils se trouvent. Mais le sort va se retourner contre eux, car quiconque veut se détourner de la vérité avec ses propres pensées verra celle-ci le rattraper, car Allah (c) donnera la victoire à Sa religion et Son livre.
L’espérance est une puissante source de motivation pour continuer à prêcher et contribuer à sa réussite, de même que le désespoir est une source d’échec qui ralentit la prédication.
Regardez comme l’espoir du prophète (g) était grand, et comment il a su penser à long terme durant le jour le plus pénible qu’il ait eu à subir de la part de son peuple. Ce jour est celui de son retour de la ville d’At-Tâ’if, lorsqu’il les a invités à Allah (c) mais ceux-ci ont rejeté son appel et ont excité les faibles d’esprit à lui faire du mal. Puis lorsqu’il eut rejoint le mont Thacâlib, l’ange Gabriel (n) l’interpela en lui disant : « Allah a bien entendu ce que ton peuple t’a dit et la façon dont ils t’ont rejeté. Il t’a envoyé l’Ange des Montagnes, pour que tu lui ordonnes de faire ce que tu souhaites qu’il leur fasse ». Le prophète – qui relate les faits – dit : « L’Ange m’appela, me salua et dit ensuite : « Ô Muhammad, je ferai ce que tu exiges. Si tu le veux, je ferai abattre les deux montagnes sur eux ». Le prophète (g) a alors répondu : « Je souhaite plutôt que sorte des leurs lombes [une descendance qui] adorera Allah exclusivement, sans rien Lui associer [2]».
[2] Rapporté par Al-Bukhârî (3231) et Muslim (1795).