Il nous est obligatoire, dans cet éveil, d’être des frères unis dans la religion d’Allah et affectueux les uns envers les autres, car Allah (c) a dit :
{ إِنَّمَا ٱلۡمُؤۡمِنُونَ إِخۡوَةٞ }
« Les croyants ne sont que des frères[1] ».
Et le prophète (g) a dit: « Ô serviteurs d’Allah, soyez frères ![2] ».
Cette fraternité implique que les uns n’empiètent pas sur les droits des autres, ne s’oppriment pas mutuellement et que nous soyons une communauté soudée et non pas divisée par ses envies et opinions dans la religion d’Allah.
Partant de cela, nous devons observer les querelles qui se sont produites entre nos jeunes, ou plus précisément entre une partie de nos jeunes. En réalité, la religion d’Allah est suffisamment large pour accorder une place à chacun de leurs avis puisque ces disputes se produisent généralement au sujets de questions pour lesquelles l’effort d’interprétation est permis, et où les textes religieux incluent l’une ou l’autre des possibilités. Le problème est que certains individus tentent d’imposer aux serviteurs d’Allah ce qu’ils considèrent être la vérité, même s’ils trouvent une opinion contraire à la leur, pensant que l’opinion qu’ils ont adoptée est forcément la vérité.
Je dis donc que, de nos jours, chez certains d’entre nos jeunes qu’Allah a comblés de Sa guidée et qui veillent scrupuleusement à mettre en pratique la législation islamique, on retrouve une tendance à se rejeter les uns les autres lorsqu’ils divergent sur des sujets qui ne font pas l’unanimité et où la divergence d’opinion est permise. En effet, ce genre de questions nécessite un effort d’interprétation [de la part des savants] car les textes religieux ne tranchent pas clairement en faveur d’un avis ou l’autre. Mais malheureusement, certains jeunes veulent que l’humanité entière suive leur avis. Et s’ils ne le font pas, ils vont alors les considérer dans l’erreur et l’égarement. Or ceci est en contraction avec l’enseignement des compagnons du prophète (g) et des imams qui les ont suivis.
Et je tiens à vous dire de l’endroit même où je suis que si vous méditiez sur les livres qui exposent les divergences d’opinion, vous auriez remarqué que celles-ci sont largement répandues chez les savants. Cependant, cette divergence ne les a pas conduit à considérer les autres comme des égarés du fait de leur différence de point de vue et de leur interprétation personnelle. Au contraire, chacun était persuadé qu’il est obligatoire de suivre la vérité sans se montrer complaisant à l’égard de qui que ce soit. Aussi je dis : « oui, dites la vérité » mais invitez-y avec douceur, facilité et simplicité, de manière à obtenir un bon résultat.
Aussi, il incombe à tout jeune et à tout étudiant en science de suivre l’avis du savant qu’il considère comme étant le plus proche de la vérité, et d’excuser celui qui ne partage pas le sien dans cette question particulière, à condition que cette divergence soit basée sur la preuve.
Je dis que quiconque considère qu’il doit être suivi dans ce qu’il dit s’est en réalité attribué le rang de prophète !
Est-il juste de faire de ta propre compréhension une preuve contre les autres, sans faire de leur compréhension une preuve contre toi ?
Combien se réjouissent ceux qui haïssent l’Islam et en sont les ennemis lorsqu’ils voient cette division dans les rangs de nos jeunes ! Ils sont heureux et espèrent de tout leur cœur voir ces jeunes dynamiques et pleins de vie divisés.
Allah (b) a dit :
{وَلَا تَنَٰزَعُواْ فَتَفۡشَلُواْ وَتَذۡهَبَ رِيحُكُمۡۖ }
« Et ne vous disputez pas, sinon vous fléchirez et perdrez votre force[3] »
Et Il (b) a dit :
شَرَعَ لَكُم مِّنَ ٱلدِّينِ مَا وَصَّىٰ بِهِۦ نُوحٗا وَٱلَّذِيٓ أَوۡحَيۡنَآ إِلَيۡكَ وَمَا وَصَّيۡنَا بِهِۦٓ إِبۡرَٰهِيمَ وَمُوسَىٰ} {وَعِيسَىٰٓۖ أَنۡ أَقِيمُواْ ٱلدِّينَ وَلَا تَتَفَرَّقُواْ فِيهِۚ
« Il vous a légiféré en matière de religion, ce qu’Il avait enjoint à Nûh, ce que Nous t’avons révélé, ainsi que ce que Nous avons enjoint à Ibrâhîm, à Mûsâ et à cIssâ: « Etablissez la religion ; et n’en faites pas un sujet de divisions[4] » ».
Aussi, je vous appelle, vous les jeunes, à unir vos cœurs et à être solidaires sur la religion d’Allah (b), puis à aborder les choses avec douceur, à faire preuve de sagesse dans la prêche. C’est ainsi que vous obtiendrez la victoire par la volonté d’Allah (c), car vous serez sur une preuve manifeste dans vos affaires et serez armés de clairvoyance dans la religion d’Allah.
[2] Rapporté par Al-Bukhârî (6065) et Muslim (2559).