Celui qui connaît sa propre valeur, a conscience que quels que soient son rang, son autorité et sa fortune, il reste impuissant, faible et ne possède aucune échappatoire ni rançon pour se sauver du châtiment d’Allah, n’accordera que peu d’estime à son âme. Son orgueil se dissipera et ses membres se soumettront avec humilité. De même, son sentiment de dépendance envers son Maître, son recours à Lui et Son imploration ne feront que s’accentuer.
Allah a dit :
فَلۡيَنظُرِ ٱلۡإِنسَٰنُ مِمَّ خُلِقَ ٥ خُلِقَ مِن مَّآءٖ دَافِقٖ ٦ يَخۡرُجُ مِنۢ بَيۡنِ ٱلصُّلۡبِ وَٱلتَّرَآئِبِ ٧ إِنَّهُۥ عَلَىٰ} {رَجۡعِهِۦ لَقَادِرٞ ٨ يَوۡمَ تُبۡلَى ٱلسَّرَآئِرُ ٩ فَمَا لَهُۥ مِن قُوَّةٖ وَلَا نَاصِرٖ
« Que l’homme considère donc de quoi il a été créé. Il a été créé d’une giclée d’eau (sperme) sortie d’entre les lombes et les côtes. Allah est certes capable de le ressusciter. Le jour où les cœurs dévoileront leurs secrets, il n’aura alors ni force ni secoureur[1]. »
L’imam Ibn Al-Qayyim a évoqué ces deux principes en disant :
« Celui dont le cœur reconnaît parfaitement la grandeur d’Allah le Véridique considèrera à coup sûr la transgression comme un acte gravissime. En fait, la désobéissance à Allah, le Grand, n’est pas comparable à la désobéissance à autrui. Et quiconque connaît la valeur et la réalité de sa personne, de même que sa dépendance fondamentale envers son Maître – et cela à chaque instant et à chaque respiration – sans oublier son besoin intense d’Allah, constatera l’ampleur et la gravité du crime que représente la transgression envers Celui dont on a fortement besoin à chaque instant de notre existence et à chaque souffle de notre corps. De plus, s’il reconnaît l’insignifiance de sa personne en même temps que la grandeur de sa désobéissance, il se rendra compte de la sévérité et de la dangerosité de sa transgression. De ce fait, il s’efforcera courageusement à se libérer de celle-ci, et ce proportionnellement à l’intensité de sa croyance et de sa certitude à l’égard du châtiment d’Allah[2]. »
[2] « Madârij As-Sâlikîn » (vol. 1/p. 144-145).
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