avant cela citons quelques hadiths du prophète r qui incitent les musulmans à l’aimer d’un amour sincère :
en effet, il est mentionné dans le hadith authentique d'après la parole d'omar t :
« ô messager de dieu ! je jure que tu es la personne que j'aime plus que tout, à part ma propre personne. » le prophète r rétorqua : « non omar ! je jure par celui qui détient mon âme dans sa main, il est indispensable que tu m'aimes plus que ta propre personne. » c'est alors qu'omar répondit : « par dieu, tu es certes, ô messager de dieu, la personne que j'aime plus que ma propre personne. » le prophète r dit alors : « ô omar ! à partir de maintenant. » rapporté par boukhâry.
le prophète r dit aussi :
« nul d'entre vous n'aura la foi complète tant que je ne serais pour lui, plus aimé que sa progéniture, son géniteur et l'ensemble des gens. » (rapporté par boukhâry et mouslim)
et il dit r au sujet de la douceur de la foi :
« trois choses, celui qui les possède ressentira la délicieuse saveur de la foi : aimer dieu et son messager plus que quiconque, n’aimer une personne que pour dieu et détester retourner à la mécréance comme on détesterait être jeté en enfer. » rapporté par boukhâry.
ces paroles du prophète furent appliquées par les compagnons, avec perfection, car leur sincérité envers dieu était unique…
on demanda à ali t comment se caractérisait votre amour pour le prophète r. il répondit : « je jure par dieu, il était plus aimé que nos biens, nos enfants, nos pères et mères, et plus aimé encore que l’eau fraîche en temps de soif. » (charh ac-chifâ, 2/40).
d’après ibn ishâq qui raconte : « une femme médinoise avait subi l’épreuve de perdre son père, son frère et son mari le jour de la bataille d’ouhoud en compagnie du messager de dieu r. elle demanda : « qu’en est-il du messager de dieu ? » on lui répondit : « il va bien grâce à dieu, il est (en vie) comme tu le souhaites. » elle leur informa : « montrez-le-moi, j’aimerais le voir. » lorsqu’elle le vit, elle s’exclama : « je te vois et tout malheur est dès lors insignifiant à mes yeux ! » (as-sirâ d’ibn hichâm, 3/43, repris par ibn kathir dans al-bidhâya wa an-nihâhya, 4/280).
lorsque zayd ibn ad-dathinah t fut emprisonné à la mecque, aboû soufyân t, qui n’avait pas encore embrassé l’islam à cette époque, lui proposa avant de l’exécuter : « zayd ! dis-moi sincèrement : aimerais-tu rejoindre ta famille et mettre à ta place muhammad pour qu’on lui tranche la tête. » il répondit : « je jure par dieu, je n’aimerai pas qu’à cet instant précis, une épine pique muhammad à l’endroit où il se trouve alors que je suis parmi ma famille ! » aboû soufyân dit : « je n’ai point vu de personne autant glorifiée par des gens que la glorification faite à muhammad par ses compagnons. » (al-bidhâya wa an-nihâhya d’ibn kathir, 4/65)
juste avant sa mort, la femme de bilâl disait : « quel malheur ! », mais bilâl t rétorqua : « plutôt, quel bonheur ! demain je retrouverai ceux que j’aime, muhammad et ses alliés. » ce fut aussi, la parole d’aboû moussâ al-ach’ary, lorsqu’il se dirigea vers médine. (authentifié par albâny dans as-sahîha)
âssim ibn muhammad al-‘amry rapporte d’après son père, qui raconte : « je n’ai point entendu omar mentionner muhammad sans qu’il pleurât. » ceci, s’explique par le grand amour qu’il éprouvait pour le prophète r. chers frères et sœurs, méditez sur cet amour et si on ne peut atteindre leur degré de foi, essayons tout de même de leur ressembler…
les compagnons du prophète r ont été un exemple dans l’amour qu’ils éprouvaient pour le prophète r, car ils appliquaient ce qu’ils conseillaient. leur comportement était d’une grande beauté.
justement, abou al-aswad ad-dou’aly (que dieu lui fasse miséricorde) déclamait un fameux poème où il critiquait avec convenance ceux qui, au contraire, ordonnaient ce qu’ils ne faisaient pas :
comment un homme pervers peut ordonner aux gens le bien !
tel un médecin prescrivant en étant lui-même mal en point !
tu prétends inculquer la science aux gens, ô toi l’enseignant !
pourquoi donc ne bénéficierais-tu pas de cet enseignement ?
commence par ta personne, en lui interdisant sa déviation,
si elle cesse d’être déviée, tu es certainement doué de raison.
à cet instant, on acceptera ta parole et un exemple, tu seras.
ce que tu dis sera pris en compte et ton enseignement servira.
n’interdis point un comportement que toi-même tu commets,
honte à toi si tu effectues ce que toi-même tu condamnais.
cette dernière phrase signifie que désormais la science t’est parvenue et tu as prononcé ce qui était obligatoire (ibn hajar, fath al-bâry)).