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Connaître Allah
  
  

   

Je souhaitais, malgré tout, rester en contact avec ma famille; mais la ville que j’avais quittée équivalait à une zone de guerre, pour moi.  Je leur proposai donc de venir me rendre visite s’ils souhaitaient me voir.  J’entrai à l’université et commençai un baccalauréat.  J’arrivai bon dernier, car tous les autres venaient à peine de sortir de l’école, alors que j’avais passé quelques années sans étudier.  Je mis trois ans à compléter un programme de deux ans.  Parallèlement, je devais également travailler pour survivre et apprendre à vivre comme une personne normale, cuisiner, nettoyer, etc.  J’appris à jouer aux échecs, un jeu que j’affectionnai particulièrement.  La plupart des autres étudiants habitaient encore chez leurs parents et n’avaient pas les soucis que j’avais.  Malgré tout, la vie était belle, pour moi.  Je recommençai à fréquenter l’église, mais pas régulièrement.  Mon pasteur, Friar Kevin, était un homme bon que je respectais beaucoup.  Mais quand je priais, je savais que je ne priais que Dieu, jamais Jésus.  J’avais la conviction que Jésus ne pouvait m’entendre, mais j’éprouvais un grand respect pour lui.

Je détestais l’islam, car je considérais les musulmans comme mes « ennemis », à l’instar de la plupart des Anglais que je connaissais.  J’avais déjà rencontré des musulmans et ils étaient très gentils, mais, pour moi, le terrorisme était le Mal, tandis que nos forces armées étaient composées de héros tentant de sauver le monde.

J’avais pardonné à mes parents la vie qu’ils m’avaient infligée et mon père avait, de son côté, repris sa vie en main.  Après avoir vécu sept ans dans les rues de Londres, il fut logé par un organisme venant en aide aux sans-abris et commença à se débrouiller et à prendre soin de lui-même.  Enfin, il se sortit de l’enfer de la drogue.  Il m’emmena avec lui en vacances au Maroc, où je découvris que les musulmans étaient incroyablement chaleureux et accueillants.  Ma vie prit alors un tournant inattendu : je tombai instantanément en amour avec l’islam!

Beaucoup de gens s’imaginent que des prédicateurs haineux m’ont lavé le cerveau.  La vérité, pourtant, est tout autre; c’est moi qui allais vers les gens pour leur poser des questions.  Ils étaient incroyablement gentils.  De retour chez moi, mon intérêt ne diminua pas d’un iota.  J’avais aimé le concept de Dieu dans le christianisme, mais cette religion n’avait pas suscité, chez moi, suffisamment d’intérêt pour que j’aie envie de l’étudier à fond.

J’étais d’accord avec les grands principes du christianisme, mais j’étais incapable de m’asseoir et d’écouter les histoires tirées de la Bible.  Il m’était arrivé de lire la Bible des heures durant sans vraiment en comprendre le sens profond et sans arriver à m’identifier à sa « culture ».  Tandis que l’islam, étonnamment, me semblait parfait à cet égard.  Son interdiction de l’alcool touchait une corde sensible, chez moi, et j’étais bien placé pour en comprendre la sagesse; le fléau de mon enfance, qui avait détruit toute ma vie, était un produit jugé « haram », i.e. interdit par l’islam.

Les valeurs familiales, que je n’avais jamais connues et qui m’avaient tant manqué, étaient fortement encouragées.  J’avais l’impression que l’islam avait réponse à tout.  Et, en ce sens, le Coran devait nécessairement être la parole véritable de Dieu.  Comment expliquer autrement que le Coran, révélé il y a 1400 ans, puisse répondre à tous les problèmes que j’avais connus dans ma vie?

J’étudiai la vie du prophète Mohammed (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui); je ressentis un immense respect pour lui et voulus immédiatement suivre ses traces.  Jamais les enseignements chrétiens n’avaient réussi à me captiver de la sorte.  Lorsque j’étudiais l’islam, je buvais littéralement les paroles que je lisais ou entendais.

J’en appris plus, également, sur les prophètes de Dieu (que Dieu les loue tous) et comparai leur histoire avec celles de la Bible.  Je n’arrivais pas à croire que je ne les avais jamais vraiment lues lorsque j’étais chrétien.

Je commençai à chercher des musulmans dans la ville où j’habitais et j’en trouvai quelques-uns.  Ils étaient très gentils et ils étaient mes seuls liens avec le monde musulman, alors je me mis à les fréquenter sur une base régulière.  Aussi, je voyageai dans plusieurs pays et finis par embrasser l’islam à Chypre, où j’adoptai le nom Dawood (David).  De retour chez moi, j’avais toujours aussi soif d’en apprendre davantage sur ma nouvelle religion.  J’achetai une version anglaise du Coran avec une translitération du texte arabe.  Je commençai à prier deux fois par jour.  Je ne connaissais pas les mots qui devaient être récités en prière, alors je faisais les gestes (inclination, prosternation) et lisais un peu de Coran par la suite.

Je me mis à mémoriser la Fatihah petit à petit, jour après jour.  Cela me prit une semaine pour l’apprendre à la fois en anglais et en arabe, car je tenais à comprendre les mots que je disais en prière.  Puis, je me mis à l’apprentissage de la sourate al-Ikhlas.

Le mois de Ramadan arriva et, chaque soir, je priais le tarawih (prière du soir) à la mosquée.  J’y rompais également mon jeûne (la nourriture était excellente!).  Nous étions surtout des convertis, mais il y avait aussi des Indiens, des Malaysiens et des musulmans d’autres régions du globe.

J’étais si heureux d’être musulman que chaque fois qu’un client avec des traits arabes ou indiens se présentait au magasin où je travaillais durant mes études, je lui disais « assalam’alaikoum » dans l’espoir qu’il soit musulman.

C’est ainsi que je fis la rencontre d’une femme originaire du Bangladesh, qui me rendit ma salutation.  Le lendemain, elle revint avec sa famille et m’offrit de la nourriture pour rompre mon jeûne.  Elle m’offrit également de venir me voir pour m’apprendre à prier correctement.

J’ai maintenant presque terminé mes études.  Je m’efforce chaque jour d’être un meilleur musulman.  J’habite dans un secteur où il n’y a pratiquement pas de musulmans, mais cette femme du Bangladesh m’a vraiment aidé à faire des pas de géant.  J’arrive maintenant à prier seul, j’arrive même à lire un peu de Coran en arabe et j’ai modifié mon plan de carrière.

J’aimerais maintenant aller étudier l’islam et l’arabe dans un pays musulman.  Je souhaite faire partie d’une vraie communauté, d’une vraie famille musulmane, si Dieu le veut.  Je voulais étudier en IT (technologie de l’information), mais en ce moment, c’est l’islam qui a le plus d’importance pour moi.  Je me lève chaque jour pour être au service de Dieu et pour me libérer, jour après jour, des péchés qui me pèsent.  Je fais un sincère effort pour suivre l’exemple du prophète Mohammed et pour en apprendre toujours plus sur ma religion.

Je me sens très heureux.  Mes amis et ma famille furent tous très étonnés de ma conversion, au début, mais ils ont tous fini par l’accepter.  Je refuse de me laisser rabaisser par qui que ce soit sur la base de mes croyances religieuses; il est de mon droit, en tant qu’être humain, de croire en Dieu et de célébrer cette croyance avec mes frères et sœurs en islam.

Je sais que plusieurs obstacles m’attendent.  J’aimerais trouver une bonne musulmane avec laquelle me marier.  Et je devrai trouver un moyen pour nous faire vivre, tous les deux, si je laisse tomber mes études pour étudier l’islam.  Mais je vois cela comme une belle façon de démontrer à Dieu que je Lui fais totalement confiance.

J’ai encore beaucoup à apprendre et celui qui m’enseigne l’islam me dit que je suis encore un « bébé » en islam, mais, par la volonté de Dieu, je donnerai tout ce que je peux pour l’islam.  J’aimerais aussi venir en aide aux musulmans de Grande-Bretagne et redonner, en un sens, à la nation musulmane pour tout ce qu’elle a fait pour moi.

Jamais je ne pourrai assez remercier Dieu pour m’avoir fait découvrir l’islam, qui a tant apporté à ma vie.  J’ai aussi réussi, par Sa grâce, à payer 9000£ de dettes et je suis présentement en train d’épargner, car les musulmans ne doivent pas payer d’intérêts. 

Un des messages extraordinaires de l’islam est que les grands maux des sociétés peuvent facilement être réglés si les gens retournent sur la voie de Dieu.  L’islam m’a tant apporté et tout le bien qui arrive dans ma vie ne peut provenir que de Dieu.  Je Lui suis reconnaissant de m’avoir éprouvé dans ma jeunesse, car cela m’a permis de me rapprocher de Lui.  Je regrette sincèrement tous les péchés que j’ai commis.  Que Dieu me pardonne mes faiblesses et fasse de moi une meilleure personne.

Puisse Dieu bénir tous nos frères et sœurs qui souffrent à travers le monde, de la Bosnie à la Palestine, de la Somalie à l’Afghanistan; que Dieu leur apporte réconfort et les bénisse pour leur dévouement envers l’islam malgré toutes leurs souffrances.  Merci de m’avoir lu; je penserai à vous dans mes prières.




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