Ils disent : « Nous ne sommes d’accord avec eux – les Sunnites – sur aucun dieu ni prophète, ni guide religieux. En fait, ils prennent pour Seigneur Celui dont Muhammad était le prophète, et ils prennent pour prophète celui dont Abû Bakr était le successeur (calife). Or, nous ne croyons pas en ce Seigneur, ni en ce prophète. Nous affirmons au contraire qu’un Seigneur dont le prophète a pour calife Abû Bakr ne peut être notre Seigneur, et un tel prophète ne peut être le nôtre[1]. »
Est-ce que l’auteur de tels propos est musulman ou mécréant ? Aucun doute qu’il est mécréant.
Ils disent encore au sujet de Sa parole : { Et la Terre resplendira de la lumière de son Seigneur[2] } que : « le Seigneur de la terre est en fait l’Imam de la Terre. Et lorsqu’il apparaîtra, les gens se dispenseront de la lumière du Soleil et se contenteront de la lumière de l’Imam[3]. »
Observez donc la manière avec laquelle ils ont interprété « le Seigneur de la Terre » par l’Imam de la Terre, et « la lumière du Seigneur » par la lumière de l’Imam.
En fait, ils prétendent de façon mensongère que cAlî aurait dit : « Je suis le Seigneur de la Terre, grâce auquel celle-ci est habitée ». En fait, ils croient que le Seigneur est l’Imam qui habite sur Terre[4].
Ils disent par ailleurs au sujet du verset { Quiconque, donc, espère rencontrer son Seigneur, qu'il fasse de bonnes actions et qu’il n’associe dans son adoration aucun autre à son Seigneur } que leur imam Al-cAyyâshî l’a interprété comme suit : « ce [verset] signifie que le [califat] doit être remis à cAlî et qu’on ne doit lui associer personne dans le califat sauf quelqu’un qui le mérite ou qui fait partie de sa famille[5]. »
Ils disent aussi que « faire face à la tombe [d’Al-Husayn lors de la prière] est une obligation, même si celle-ci est dans une direction différente de la Qiblah. Et se tourner vers la tombe pour celui qui la visite est équivalent à se tourner vers la Qiblah car toutes deux sont constituent la direction qu’Allah a ordonné de prendre dans cette circonstance[6]. »
[1] Cf. « Al-anwâr an-nucmâniyah », (2/278), de Nicmatullah Al-Jazâïrî.
[3] Cf. « Tafsîr al-Qummî », (2/253), de cAlî Ibn Ibrâhîm Al-Qummî – un des ouvrages de référence chez les Chiites.
[4] Cf. « Mir’ât al-anwâr wa mishkât al-asrâr », p. 59.
[5] Cf. « Tafsîr al-cAyyâshî », (2/353).
[6] Cf. « Bihâr al-anwâr », (101/369), d’Al-Majlisî.
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