Est-il obligatoire pour le prêcheur d’être clairvoyant et d’avoir de la science ?
Le terme « prêcheur » (« Dâciyah ») est considéré par les linguistes comme une hyperbole car sa terminaison est utilisée pour amplifier son sens. Ainsi, on qualifie une personne au vaste savoir de « cAllâmah ».
Ainsi, le terme prêcheur (« Dâciyah ») désigne celui dont le métier ou la spécialité est la prédication. En conséquence, il est indispensable qu’une telle personne possède une vaste connaissance de tout ce qui touche à la science.
Quant à celui qui appelle à un sujet bien précis, comme d’inviter quelqu’un à assister à la prière en groupe, il est dans ce cas suffisant de savoir que la prière en groupe est obligatoire et que de s’y absenter constitue une désobéissance envers Allah (b) et Son Messager (e), et une déviance de la voie des croyants. En effet, cAbdullah Ibn Mascûd (h) a qualifié ceux qui commettent cela de la sorte : « Ne s’y absentait qu’un hypocrite ou un malade. Il arrivait qu’on fasse venir un homme soutenu par deux autres de part et d’autre afin d’aligner le rang »[1].
Il t’est donc possible d’inviter cet homme qui néglige la prière en groupe à venir la faire, dès lors que tu as connaissance des textes rapportés, ce qui te permettra d’être clairvoyant à ce sujet. En revanche, ne prêche pas en mettant les gens en garde contre des pratiques interdites alors que tu ne connais rien à propos de ces mêmes pratiques.
L’essentiel est que le prêcheur – comme son nom l’indique – est celui qui possède une culture générale de tout ce qui touche à la science au point que son occupation principale soit de prêcher.
Quant à l’individu qui appelle à un sujet précis, alors [ceci est demandé] car quiconque connaît une vérité est dans l’obligation d’y inviter les gens. Et ceci n’entre pas en contradiction avec le fait que le prêcheur doive préalablement connaître ce à quoi il appelle, car dans ce cas, tu te retrouveras à appeler des gens à un sujet précis dont tu as connaissance. Comme l’a dit le Prophète (e): « Transmettez de moi ne serait-ce qu’un verset »[2].
[1] Rapporté par Muslim (654).
[2] Rapporté par Al-Bukhârî (3461).
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