J’ai été élevé dans une famille chrétienne et, jeune, je fréquentais une église fondamentaliste. Je prononçai une profession de foi à Jésus en 1969. Durant toutes mes années chrétiennes, j’ai lu et étudié la Bible sur une base régulière. Au début de l’âge adulte, je me suis enrôlé dans les US Marines, où je fus chargé de cours bibliques pour mes troupes. En 1988, je fondai ma propre église en collaboration avec un pasteur espagnol, pour pouvoir partager ma foi avec les hispanophones. En 1990, je quittai les Marines et devint réserviste pour l’US Navy.
En 1991, on m’ordonna de me joindre à l’opération Desert Storm. Je me souviens avoir tout de suite été impressionné par les Arabes qui priaient cinq fois par jour et jamais je n’oublierai l’adhan (appel à la prière), que j’entendais cinq fois par jour à travers les grands haut-parleurs, dans le désert de l’Arabie. J’achetai plusieurs tapis de prière durant mon séjour.
De retour chez moi, alors que je poursuivais ma pratique du christianisme, de plus en plus de choses se mirent à me troubler dans ma religion. Au fil des ans, j’ai fréquenté plusieurs églises appartenant à diverses dénominations et j’ai étudié chacune de leurs doctrines. J’ai même étudié le livre des Mormons, qui me fascina. Mais j’ai fini par trouver plusieurs doctrines conflictuelles entre la Bible et le livre des Mormons.
Je me joignis plus tard à une église adventiste du septième jour, croyant qu’il s’agissait là de la bonne voie. Je lus et étudiai plusieurs ouvrages de Ellen G.White sur le quatrième commandement ordonnant le respect du sabbat. Mais je découvris plus tard que certains points de vue d’Ellen G.White sur l’au-delà entraient en conflit avec ceux de la Bible.
Je décidai de ne plus fréquenter d’église, après cela, et obtins un emploi pour le quotidien Star de Kansas City. J’avais deux collègues musulmans, au travail, et je ne pouvais m’empêcher de les observer, impressionné par leur humilité et leur piété. Un jour, je me rendis à ma librairie d’occasion préférée et y trouvai une traduction anglaise du Coran. C’était en janvier 2008. Je l’amenai chez moi et commençai à lire. Après quatre semaines passées à lire quotidiennement le Coran, je sentis, au fond de moi, une attirance vers cette religion.
Un matin de janvier, je me surpris à chercher, sur l’internet, comment me convertir à l’islam. Je trouvai et répétai la shahadah (attestation de foi musulmane) deux ou trois fois, tout en méditant sur son sens profond. Je sentis tout à coup un grand poids disparaître de mes épaules, lorsque je lus qu’au moment de ma conversion, Dieu m’avait pardonné tous mes péchés passés.
Par ailleurs, mon épouse n’a pas du tout été ravie de ma conversion à l’islam et a tout fait pour me faire changer d’avis. Je lui ai dit que jamais je ne pourrais tourner le dos à Dieu. J’essaies d’être un exemple, pour elle, de me montrer humble et bon dans l’espoir qu’elle s’intéresse elle aussi à l’islam, un jour. Depuis ma conversion, je ne me suis jamais aussi bien senti spirituellement, mentalement et physiquement.