Les répercussions de l’aumône sont immenses. En effet, elle purifie l’âme de l’avarice et de la cupidité, comme elle purifie l’argent. Elle est une cause de l’accroissement et du décuplement de l’argent. A l'aide de l'aumône résulte ce qu'on nomme aujourd'hui « la solidarité sociale ». Effectivement, lorsque les riches versent l'aumône aux pauvres, ces derniers, grâce à cet impôt ordonné par Allah aux riches, pourront satisfaire leurs besoins et bénéficier de quoi se nourrir.
Il a été transmis dans le hadith de Mou’adh Ibn Jabal, rapporté par Boukhâry et Mouslim, la parole du Prophète r : « S’ils t’obéissent en cela (c’est à dire s’ils accomplissent la prière) informe-les qu’Allah leur a imposé une aumône (la zakat) qui doit être perçue des riches pour être donnée à leurs pauvres ».
Le versement de l’aumône profite énormément aux riches, puisqu’il purifie leurs âmes, accroît leur argent et ils récolteront la récompense pour le bien qu’ils font à leurs frères musulmans touchés par la pauvreté, la misère et la difficulté. Cette charité entraîne l’enrichissement des pauvres qui satisferont leurs besoins et soulageront leurs misères. Allah le Tout-puissant a obligé la perception de l’aumône des biens des riches de telle manière que les pauvres en profitent sans causer pour autant de préjudice aux riches. Cette aumône, à dire vrai, représente une partie minime des biens qu'Allah I a alloué aux riches. Il a obligé aux riches de verser cette portion minime qui ne leur coûte rien, mais qui profite au pauvre qui a été dénué et qui ne possède aucun bien.
Les bonnes répercussions de l’aumône et de la charité envers les pauvres, sont mises en avant dans le hadith d’'Aboû Hourayra t, rapporté par Mouslim dans son recueil (n°2984), d'après le Prophète r qui dit :
« Tandis qu'un homme marchait sur une terre aride, il entendit une voix provenant d’un nuage : "Arrose le jardin d'Untel". Ce nuage se dirigea alors vers un terrain pierreux sur lequel il déversa son eau ; or, un seul conduit reçut toute l'eau déversée. En suivant ce cours d'eau, l'homme trouva un cultivateur conduisant l'eau vers son jardin à l'aide d'une pelle. "Comment t'appelles-tu, ô! Serviteur d'Allah ?", demanda-t-il au cultivateur. -"Untel"- c'était en effet le même nom qu'il avait entendu provenant du nuage -. Puis le cultivateur poursuivit : "Mais pourquoi, ô! Serviteur d'Allah, veux-tu savoir mon nom ?". -"Eh bien ! J'ai entendu une voix, provenant du nuage dont vient l'eau que voici, ordonnant le nuage d'arroser ton jardin. Que feras-tu donc avec les fruits de ton jardin ?" "Après ce que tu m’as dit, reprit le cultivateur, sache que j'attends la récolte dont je fais l’aumône du tiers. Je garde un autre tiers pour la nourriture de ma famille, et ressème le tiers restant”.
Dans une autre version rapportée également par Mouslim : « Je donne le tiers aux miséreux, aux mendiants et aux voyageurs. »