la progéniture bénie du prophète ismâ‘îl
le patriarche ibrahîm quitta sa terre natale, l'irak et se dirigea vers la terre bénie, la palestine. il était âgé alors, affirme la torah, de soixante quinze ans. il n'avait pas d'enfants jusqu'à cet âge. il s'expatria dès que dieu lui annonça la bonne nouvelle. il lui dit : {« je ferai de toi une grande nation et je te bénirai. je rendrai grand ton nom. je bénirai ceux qui te béniront, qui te bafouera je le maudirai; en toi seront bénies toutes les familles de la terre.»} (la genèse 12/2-3).
hadjar, la servante de sarah fut enceinte en palestine de son fils ismaël (b.s.d.l). la torah nous rappelle la jalousie de la maîtresse sarah à l'encontre de sa domestique, car elle n'avait pas d'enfants et était donc privée de descendance. la première humiliait la seconde, celle-ci fuit celle-là. {l'ange du seigneur dit à hagar : « retourne vers ta maîtresse et plie-toi à ses ordres.» l'ange du seigneur lui dit : « je multiplierai ta descendance tellement qu'on ne pourra pas la compter.» l'ange du seigneur lui dit : « voici que tu es enceinte et tu vas enfanter un fils, tu lui donneras le nom d'ismaël, car le seigneur a perçu ta détresse. véritable âne sauvage, cet homme! sa main contre tous et la main de tous contre lui, à la face de tous ses frères, il demeure.»} (la genèse 16/11-12). l'ange lui prédit la naissance d'un illustre fils qui régnera sur tous, mais qui, des fois, sera dominé par les autres.
hadjar, en effet, accoucha de son fils ismaël qui était donc l'aîné des enfants d'abram (b.s.d.e)[1]. {abram avait quatre-vingt six ans quand hagar lui donna un fils.} (la genèse 16/16).
lorsque le patriarche atteignit quatre-vingt dix neuf ans, la bénédiction de dieu se renouvela pour lui. « c'est moi, le dieu puissant. marche en ma présence et sois intègre. je veux te faire don de mon alliance entre toi et moi, je te ferai proliférer à l'extrême. tu deviendras le père d'une multitude de nations et… je te rendrai fécond à l'extrême. je ferai que tu donnes naissance à des nations et des rois sortiront de toi. cette alliance perpétuelle fera de moi ton dieu et celui de ta descendance après toi.»} (la genèse 17/1-8).
avant cette naissance, dieu éprouva son messager et lui ordonna d'égorger, en sacrifice, son unique fils, ismaël. le père et son garçon obéirent aux ordres divins. {alors l'ange du seigneur l'appela du ciel une seconde fois et cria : « je le jure par moi-même, parce que tu as fait cela et n'as pas épargné ton fils unique, je m'engage à te bénir et à faire proliférer ta descendance autant que les étoiles du ciel et le sable au bord de la mer. ta descendance occupera la porte de ses ennemis.»} (la genèse 22/1-17)
abraham implora le seigneur et lui demanda de faire de son fils ismaël un homme droit et honnête. {abraham dit à dieu : « puisse ismaël vivre en ta présence.»} (la genèse 17/18).
dieu exauça son vœu et lui affirma sa bénédiction pour son aîné et pour un autre fils qu'il lui offrira. il lui annonça la naissance d'isaac qu'enfantera sarah. il lui dit : « je la bénirai et même je te donnerai par elle un fils. je la bénirai, elle donnera naissance à des nations, des rois, de peuples sortiront d'elle….tu lui donneras le nom d'isaac. j'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa descendance après lui. pour ismaël, je t'exauce. vois, je le bénis, je le rends fécond, prolifique à l'extrême. il engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation.»} (la genèse 17/16-20).
issac était plus jeune qu'ismaël (b.s.d.e) de quatorze ans. {abraham avait cent ans quand lui naquit son fils isaac.} (la genèse 21/5).
abraham eut encore des enfants de son autre épouse qétoûrah, mais dieu ne lui promit pas de les bénir comme leur frère. {abraham prit encore une femme, elle s'appelait qétoura. elle lui donna zimrân, yoqshan, medân, madiân, yishbâq et shouah.} (la genèse 25/1-2). aucun de ces enfants ni de leurs progénitures ne fut chargé d'une mission céleste.
les informations transmises par la torah concordent, en plusieurs points, avec celles rapportées par le coran. ce dernier confirme la bénédiction et l'alliance de dieu à la descendance d'abraham, particulièrement celle issue de ses deux fils bénis, ismaël et isaac. le livre saint révélé à mohammed mentionne : ﴾souvenez-vous quand par certaines prescriptions, abraham fut mis à l'épreuve par son seigneur! lorsqu'il les eut accomplies, le seigneur lui dit : « je ferai de toi un guide spirituel pour les hommes. » « et ma descendance?» s'inquiéta abraham. « ma promesse ne concerne pas les injustes», annonça dieu.[2]﴿
le souverain absolu a béni les deux fils d'abraham et nous apprend que l'on trouvera, dans leur lignée, des bons et des mauvais. les premiers ont mérité l'absolution divine et les autres n'étaient pas dignes de cet honneur. parlant d'ismaël, le coran déclare : ﴾nous répandîmes nos bénédictions sur lui et sur isaac. cependant, parmi leur descendance, il y eut des hommes de bien et d'autres manifestement injustes envers eux-mêmes.[3]﴿.
ce verset coranique confirme ce que la torah a rapporté, à savoir que l'alliance de dieu avec ses serviteurs et leur sélection pour être choisis comme prophètes dépendent essentiellement de leurs bonnes conduites. le seigneur tout puissant a béni abraham pour ses bonnes actions. {«toutes les nations de la terre se béniront en ta descendance parce que abraham a écouté ma voix et qu'il a gardé mon observance, mes commandements, mes décrets et mes lois.»} (la genèse 26/4).
sa bénédiction se transmet à ses enfants, de génération en génération, suivant le respect de cette condition. « marche en ma présence et sois intègre. je veux te faire don de mon alliance!»} (la genèse 17/1-2).dieu a dit le concernant et concernant sa progéniture : « abraham doit devenir une nation grande et puissante en qui seront bénies toutes les nations de la terre, car j'ai voulu le connaître afin qu'il prescrive à ses fils et à sa maison après lui, d'observer la voie du seigneur en pratiquant la justice et le droit.» ainsi, le seigneur réalisera pour abraham ce qu'il a prédit de lui.} (la genèse 18/18-19). la concrétisation des commandements de dieu est l'unique cause de cette bénédiction. dieu a confié à abraham : {« c'est ainsi qu'en ta descendance que se béniront toutes les nations de la terre parce que tu as écouté ma voix.»} (la genèse 22/18).
la bénédiction et l'alliance perdurèrent chez les descendants de lévi parce qu'ils ont respecté cette condition : {« je vous ai adressé cet avertissement pour que devienne réelle mon alliance avec lévi, dit le seigneur le tout-puissant. mon alliance avec lui était vie et paix, car je les lui accordais ainsi que la crainte pour qu'il me révère. devant mon nom il était frappé de saisissement. sa bouche donnait un enseignement véridique et nulle imposture ne se trouvait sur ses lèvres. dans l'intégrité et la droiture, il marchait avec moi, détournant beaucoup d'hommes de la perversion.»} (malachie 2/4-7). la bénédiction divine est le lot des gens pieux et la malédiction celle des infidèles, comme dieu l'a précisé à moïse (b.s.d.l) : {« vois, je mets aujourd'hui devant vous bénédiction et malédiction : la bénédiction si vous écoutez les commandements du seigneur votre dieu, que je vous donne aujourd'hui la malédiction si vous n'écoutez pas les commandements du seigneur votre dieu et si vous vous détournez du chemin que je vous prescris aujourd'hui pour suivre d'autres dieux que vous ne connaissez pas.»} (deutéronome 11/26-28).
dieu a encore insisté : {« tu garderas les commandements, les lois et les coutumes que je t'ordonne aujourd'hui de mettre en pratique. et parce que vous aurez écouté ces coutumes, que vous les aurez gardées et mises en pratique, le seigneur ton dieu te gardera l'alliance et la fidélité qu'il a jurées à tes pères. il t'aimera, te bénira, te rendra nombreux et il bénira le fruit de ton sein et le fruit de ton sol.»} (deutéronome 7/11-13).
la bénédiction divine est fonction de l'obéissance vis-à-vis du seigneur et du respect dans la pratique de sa religion. si le peuple d'israël néglige et bafoue ces conditions, il méritera la malédiction et l'inculture.
effectivement, la bénédiction de dieu se remarqua d'abord sur isaac, le deuxième fils d'abraham mais cela ne veut pas dire qu'ismaël en était privé : {« mais j'établirai mon alliance avec isaac que sara te donnera l'année prochaine, à cette date.»}(la genèse 17/21).
la torah rapporte qu'après le sevrage d'isaac, hagar prit son fils et s'exila : {elle s'en alla errer dans le désert de béer-shéva. quand l'eau de l'outre fut épuisée, elle jeta l'enfant sous l'un des arbustes. l'ange de dieu appela hagar. il lui dit : « lève-toi! regarde l'enfant et tiens-le par la main car de lui je ferai une grande nation.» dieu lui ouvrit les yeux et elle aperçut un puits avec de l'eau. dieu fut avec le garçon qui grandit et habita le désert. c'était un tireur d'arc; il habita dans le désert de pharâne.[4] et sa mère lui fit épouser une femme du pays d'egypte. (la genèse 21/17-21).
le texte de la torah semble ignorer les particularités d'ismaël dans l'irruption de l'eau bénie de zemzem, dans la mecque l'honorée. il raconte la sortie de hadjer vers beer-shéba, dans le sud de la palestine puis il l'appelle la plaine de pharâne.
retournons à la bénédiction promise aux deux fils d'abraham et demandons-nous d'en spécifier la nature. elle est, certainement, personnalisée par le don de la prophétie, la révélation du livre et le pouvoir accordé par dieu. ainsi le dit le coran : ﴾nous accordâmes aux fils d'israël l'ecriture, la sagesse et la prophétie, nous leur procurâmes une nourriture agréable et nous les préférâmes à tous les peuples[5].﴿
les juifs puis les chrétiens, après eux, sont persuadés que l'alliance avec isaac est éternelle et qu'elle ne risquera jamais d'être attribuée à une lignée autre que celle du second fils d'abraham. il est dit : {dieu a dit : « mais non! ta femme sara va t'enfanter un fils et tu lui donneras le nom d'isaac. j'établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle pour sa descendance après lui… mais j'établirai mon alliance avec isaac que sara te donnera l'année prochaine, à cette date.»} (la genèse 17/17-21). ils ont compris, par le mot – perpétuelle -, que cette alliance restera dans le clan des fils d'israël jusqu'au jour du jugement dernier. ce phénomène n'est soumis, à leurs yeux, à aucune condition. l'abandon de la bonne direction et le non respect des commandements de dieu ne peuvent pas déplacer cette alliance. cependant, ce genre d’expression ne signifie pas une perpétualité à jamais, mais une période déterminée. ce sens est, d'ailleurs, fréquent dans la torah. il est mentionné dans le livre des rois : « la lèpre de naamân va s'attacher à toi et à ta descendance pour toujours.» (les rois ii.5/27). l'expression, ici, pour toujours ne signifie pas l'éternité, car autrement nous aurions vu sa descendance proliférer, devenir une grande nation touchée par la lèpre. une idée identique est écrite dans le livre des chroniques : {puis il m'a dit : « c'est ton fils salomon qui bâtira ma maison et mes parvis, car je l'ai choisi comme fils et moi, je serai pour lui un père. j'ai préparé sa royauté pour toujours.»} (les chroniques i:28/6). le glas de leur royaume a sonné depuis plus de deux mille cinq cent ans par le biais de nabuchodonosor le babylonien. la même expression, ici aussi, désigne seulement, la longévité de l'époque. la même idée revient dans ce qu'a dit daniel à nabuchodonosor : {alors daniel parla au roi : « ô roi, vis à jamais.»} (daniel 6/21). ils ont changé la bénédiction par la malédiction et l'expulsion. dieu les a humiliés et les remplacés par un autre peuple car ils ont foulé des pieds sa loi et sa religion {« maintenant, à vous prêtres cet avertissement. si vous n'écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de donner gloire à mon nom, dit le seigneur, le tout puissant, je lancerai contre vous la malédiction et je maudirai vos bénédictions. oui, je les maudis car aucun de vous ne prend rien à cœur. me voici, je vais porter la menace contre votre descendance. je vous jetterai du fumier sur à la figure.»}(malachie 2/1-3).
de ce qui précède nous pouvons conclure que l'alliance a débuté avec isaac. c'était une alliance "perpétuelle" qui s'est étalée sur plusieurs générations. pendant cette longue période, dieu a envoyé des prophètes choisis parmi les enfants d'israël. il leur a révélé des livres, les a soutenus dans leurs missions, les a faits triompher des nations qui vivaient dans leur voisinage et leur a permis de fonder un royaume victorieux jusqu'à une date donnée.
les juifs et les chrétiens aussi bien que les musulmans sont unanimes à dire que la bénédiction d'isaac (b.s.d.l) a donné ses fruits, attestés par la sélection des prophètes parmi ses descendants, le pouvoir, la révélation du livre, la démographie nécessaire et la victoire. cependant les adeptes des deux premières religions sont convaincus que l'alliance avec ismaël et sa bénédiction n'ont entraîné que le grand nombre de sa lignée.« pour ismaël, je t'exauce. vois, je le bénis, je le rends fécond, prolifique à l'extrême. il engendrera douze princes et je ferai de lui une grande nation.»} (la genèse 17/20).
cette distinction est différente par rapport aux textes qui, dans leur fond et leur forme, n'établissent pas de divergence entre les deux frères bénis. la bénédiction d'ismaël est identique à celle de son frère. elle comporte le choix des prophètes, la révélation de livre, l'octroi du pouvoir et le nombre élevé des adeptes. quand cela s'est-il réalisé pour ismaël? quand tout cela s'est-il complètement concrétisé pour lui? assurément, cela s'est matérialisé par l'avènement de notre prophète (b.s.d.l) qui descend directement d'ismaël. les tribus, issues de ce dernier, opposées et faibles, se sont transformées et se sont unies. elles ont édifié un immense royaume qui a dominé le monde de l'époque. elles ont bénéficié de la prophétie et de la révélation du livre, comme dieu l'avait promis à abraham et hagar, concernant leur fils. autrement, où s'est réalisée la bénédiction d'ismaël prévue par les textes.« véritable âne sauvage, cet homme! sa main contre tous et la main de tous contre lui, à la face de tous ses frères, il demeure.»} (la genèse 16/12). ce qui veut dire qu'ismaël domine le monde tantôt et tantôt, il est dominé.
les arabes musulmans ont dirigé des nations grâce à leur prophète, aux prescriptions qu'il a répandues et à l'etat qu'il a édifié. auparavant, ils constituaient la nation la plus humiliée, la plus faible et totalement indigne de recevoir la bénédiction divine. celle-ci ne peut être octroyée à des tribus païennes qui se sont adonnées au polythéisme et à l'injustice. des hommes pareils ne peuvent mériter l'alliance du seigneur tout puisant.
samuel, un des illustres rabbins juifs avait prédit l'émergence de l'islam tout comme l'autre rabbin el-mouh-tadî abdessalâm dans son essai "er-rissâlah el-hâdyah". le livre de la genèse a consigné l'existence d'une bénédiction des arabes. celle-ci s'est manifestée par le choix d'un messager divin arabe et par un royaume que dieu a permis aux descendants d'ismaël de constituer. ce fait historique est le point capital de notre divergence avec les gens du livre. il est également l'introduction importante des prophéties de la bible puisque plusieurs musulmans voient dans certains passages de la torah des annonces se rapportant à notre apôtre mohammed. les chrétiens, de leur côté, pensent, à propos de ces mêmes textes, qu'il s'agit de l'annonce de jésus ou d'un autre prophète juif. les juifs, eux, sont absolument convaincus que le choix des prophètes ne peut, en aucun cas, se faire en dehors des fils d'israël.
quel a été le fils béni offert comme oblation et quelle est la terre bénie de l'immolation?
la torah rapporte l'ordre de dieu à abraham de sacrifier son fils unique et au lieu de l'appeler ismaël, elle le nomme isaac. ce changement du nom entraîne le changement du temps et du lieu où s'est déroulé ce fait. la torah a enregistré : « prends ton fils unique isaac que tu aimes. pars pour le pays de moriyya.»…arrivés au lieu que dieu lui avait indiqué, l'ange du seigneur lui dit « n'étends pas la main sur le jeune homme. ne lui fais rien car, maintenant je sais que tu crains dieu, toi qui n'a pas épargné ton fils unique pour moi.» abraham nomma ce lieu le seigneur voit. aussi dit-on aujourd'hui la montagne que le seigneur est vu…le seigneur dit : « parce que tu as fait cela et n'as pas épargné ton fils unique, je m'engage à te bénir.»} (la genèse 22/1-18).
de nombreuses annonces, prédisant la venue du prophète mohammed (b.s.d.l) existent réellement dans ce qui a précédé, mais… la main de la falsification et du racisme est passée par là. parmi les preuves incontestables de la fraude figure, en premier lieu, la modification du nom d'ismaël par celui d'isaac qui n'était pas le fils unique d'abraham. d'ailleurs isaac fut cité trois fois comme étant le seul fils de son père, alors que nous avons vu qu'ismaël lui était unique pendant quatorze ans.
le droit d'aînesse d'ismaël lui fut sauvegardé, en dépit qu'il fût le fils de hagar – la servante de sara –qu'abraham prit comme épouse légitime par la suite. la position sociale de la mère ne peut influencer sur le droit d'aînesse de l'enfant ni sur sa position. la torah recommande : {lorsqu'un homme a deux femmes l'une qu'il aime et l'autre qu'il n'aime pas, si l'une comme l'autre lui donnent des fils et si l'aîné est le fils de la femme qu'il n'aime pas alors, le jour où il donnera ses biens en héritage à ses fils, il ne pourra pas donner le droit d'aînesse au fils de la femme qu'il aime, au détriment de l'aîné qui est le fils de la femme qu'il n'aime pas. au contraire, il doit reconnaître l'aîné, le fils de la femme qu'il n'aime pas et lui donner double part de tout ce qui lui appartient : ce fils, prémices de la virilité du père, a droit aux privilèges de l'aîné.} (le deutéronome (21/15-17) cet ordre divin aux fils d'israël est la preuve de la justice de dieu. peut-on donc imaginer que le seigneur suprême ait bafoué le droit d'ismaël, le fils de la domestique pour aller dans le sens opposé de la justice qu'il promulguera pour ses serviteurs
ce qui dément qu'isaac n'est pas le fils à sacrifier c'est que dieu, comme il l'a promis à son père avant sa naissance, le bénira et lui donnera une nombreuse progéniture, pareille aux étoiles du ciel. egorger ce fils ne peut être un sondage du père, ce dernier savait et ne doutait que son fils laissera, après sa mort, une descendance bénie.
le christ lui-même, d'après les evangiles de bernabée, a démenti cette information. ses disciples lui ont demandé : « ô maître, c'est ainsi que c'est écrit dans le livre de moïse : c'est l'alliance qui a fait cela d'isaac?» le christ répondit : « ceci est l'écrit mais ni moïse ni yashoua ne l'ont écrit mais ce sont nos rabbins qui ne craignent pas dieu qui l'ont consigné. moi je vous dis la vérité, si vous méditez sérieusement les paroles de l'archange gabriel, vous vous rendrez compte de la mauvaise foi et de la méchanceté de nos scribes et de nos jurisconsultes…comment isaac peut-il être l'aîné d'abraham, alors qu'à sa naissance, ismaël était âgé de sept ans?»} (bernabée 44/1-11). dans la torah, en vigueur de nos jours, ismaël avait quatorze ans.
nous pouvons conclure, à partir de ces données, que le fils à immoler était bien ismaël et que le lieu de ce sacrifice est situé dans le pays où il a vécu. l'alliance accordée à abraham est préservée car ce dernier s'est soumis aux ordres de son seigneur et qu'il se disposait, honnêtement à égorger son fils unique.
les gens du livre ont modifié le nom du fils à immoler et ont changé le nom de l'endroit où l'action devait se dérouler. cet endroit est appelé dans la torah samaritaine " la terre qui oriente" et dans celle des hébreux "moriyya". ce nom propre peut être une altération du nom propre el-marwa qui désigne une montagne se trouvant, jusqu'à nos jours, dans la mosquée sacrée de la mecque l'honorée, c'est-à-dire dans l'agglomération où ismaël a grandi.
les deux textes, samaritain et hébraïque, ont nommé, d'un commun accord, l'endroit " la montagne du seigneur", or cette appellation, à l'époque, n'était employée pour aucune région bien définie. les juifs, pour ces raisons, ont avancé plusieurs hypothèses, les unes différentes des autres, pour localiser ce lieu. les gens de la samarie sont pour la montagne djerzim et les hébreux pour celle de jérusalem où salomon bâtit le temple plusieurs siècles après cet évènement.
le dr boust, dans son dictionnaire du livre sacré, a écrit : « une foule de personnes pense que l'endroit du temple est celui où abraham se préparait à sacrifier son fils isaac mais la tradition des gens de samarie disent que ce lieu est la montagne djerzim et certains savants se sont rangés à leur avis.»
les spécialistes qui ont revu et corrigé la traduction de la version œcuménique ont consigné : « le livre des chroniques (ii) a confronté entre les deux noms propres moriyya et er-râbyah sur laquelle le temple de jérusalem sera construit…cependant le texte fait allusion à une terre portant le nom de moriyya et que l'on ne retrouve dans aucun autre passage du livre sacré. le lieu de l'oblation reste donc inconnu.»
en réalité, cet endroit est connu et est loin d'être ignoré. cet évènement s'est passé dans "la terre qui oriente" qui est la terre de l'adoration, la mecque l'honorée ou le pays de pharâne, leur divergence prouve cette vérité. leur accord sur l'appellation de la montagne du seigneur est vrai, mais ils ne se sont pas entendus sur sa localisation. ils lui ont donné des noms qui ont parus plusieurs siècles après le fait du sacrifice. ils ont fait semblant d'ignorer l'illustre maison qui a été élevée dans cet endroit, durant cette période, qui porte le nom de la demeure du seigneur et à proximité de laquelle se dresse la montagne du souverain absolu.
ce fut l'une des plus grandes différences entre les habitants de la samarie et les hébreux. jésus a vécu le temps de cette divergence. un certain jour, une femme samaritaine vint le voir et l’interrogea sur le lieu, véritable et réservé pour l'adoration. il expliqua que cet endroit n'est point la montagne djarzîm des samaritains ni la montagne ،îbâl sur laquelle les hébreux ont dressé le temple. {alors la femme s'exclama : « je vois que tu es un prophète. nos ancêtres samaritains ont adoré dieu sur cette montagne, mais vous les juifs vous dites que l'endroit où on doit adorer dieu est à jérusalem.» jésus lui répondit : « crois-moi, le moment vient où vous n'adorez le père ni sur cette montagne ni à jérusalem. vous, les samaritains vous adorez dieu sans le connaître, nous, les juifs, nous l'adorons et le connaissons car le salut vient des juifs. mais le moment vient, il est même déjà là où les vrais adorateurs adoreront le père en étant guidés par son esprit et selon sa vérité.»} (jean 4/19-24)
qui sont donc ces adorateurs authentiques qui ne se prosterneront ni vers la direction des samaritains ni vers celle des hébreux? ce sont ceux de la nation qui va, bientôt, naître puisque aucune nation n'a vénéré sa direction sauf la nation islamique. chaque année, des millions de musulmans affluent vers elle, dans la mecque l'honorée. jésus voulait dire par l'expression : « mais le moment vient, il est déjà là.» non pas sa présence réelle mais son approche. matthieu a dit : « je vous le déclare dès maintenant, vous verrez le fils de l'homme siégeant à la droite du dieu puissant, vous le verrez aussi venir sur les nuages du ciel.»} (matthieu 26/64). les auditeurs de ces paroles sont morts et jusqu'à ce jour personne n'a vu le fils de l'homme venir sur les nuages du ciel.
jésus a, lui aussi, dit la même chose : {et il ajouta : « oui, je vous le déclare, c'est la vérité, vous verrez le ciel ouvert et les anges de dieu monter et descendre au-dessus du fils de l'homme »} (jean 1/51).
le prophète michée a parlé de la mecque l'honorée, de la mosquée sacrée, de l'afflux des gens pour le pèlerinage près de la montagne de arafât : « il arrivera dans l'avenir que la montagne de la maison du seigneur sera établie au sommet des montagnes et elle dominera les collines. des peuples y afflueront. des nations nombreuses se mettront en marche et diront : « venez, montons à la montagne du seigneur »}. (michée 4/1-2).
le prophète esaïe a fait allusion dans un autre texte, à la mecque l'honorée, qu'il décrit de “stérile”, et a parlé des nombreuses foules qui y parviennent. il assure qu'elle baigne dans la sécurité, la bénédiction et la gloire. il a dit : « pousse des acclamations, toi, stérile qui n'enfantais plus, explose en acclamations et vibre, toi qui ne mettais plus au monde; car les voici, en foule, les fils de la désolée, plus nombreux que les fils de l'épousée, dit le seigneur. elargis l'espace de ta tente, les toiles de ta demeure, qu'on les distende! ne ménage rien, allonge tes cordages et tes piquets fais-les tenir, car à droite et à gauche tu vas aborder : ta descendance héritera des nations qui peupleront les villes désolées. ne crains rien, car tu n'éprouveras plus de honte, ne te sens plus outragée, car tu n'auras plus à rougir, tu oublieras la honte de ton adolescence, la risée sur ton veuvage, tu ne t'en souviendras plus. ….humiliée, ballottée, privée de réconfort, voici que moi je mettrai un cerne de fard autour de tes pierres, je te fonderai sur des saphirs, je ferai tes créneaux en rubis, tes portes en pierres étincelantes et tout ton pourtour en pierres ornementales. tous tes fils seront disciples du seigneur et grande sera la paix de tes fils. dans la justice, tu seras stabilisée, loin de toi l'extorsion; tu n'auras plus rien à craindre, loin de toi la terreur, elle ne t'approchera plus. qui complote contre toi, devant toi s'écroulera. c'est moi, vois-tu, qui ai créé l'artisan, celui qui souffle sur un feu de braise et en tire une arme destinée à ce qu'elle doit faire; c'est aussi moi qui ai créé le destructeur destiné à défaire! toute arme fabriquée contre toi ne saurait aboutir. toute langue levée contre toi en jugement, tu la convaincras de culpabilité. tel est le lot des serviteurs du seigneur, telle sera leur justice qui vient de moi.»} (esaïe 54/1-17)
dans ce texte, il y a une comparaison entre la mecque l'honorée et jérusalem. la première est appelée « la stérile » parce que le messager divin, mohammed n'était pas encore né. cette appellation n'est pas pour jérusalem, cette ville sainte étant le lieu de prédilection des prophètes et le berceau originel des révélations divines. un problème se pose maintenant : ismaël a reçu la révélation dans la mecque l'honorée, cette ville sainte ne doit donc pas être taxée de stérile. en réalité, c'est un faux problème, car l'objectif est une comparaison relative avec les prophètes de jérusalem. dieu a encore dit : {l'ange du seigneur lui dit : « voici que tu es enceinte et tu vas enfanter un fils, tu lui donneras le nom d'ismaël, car le seigneur a perçu ta détresse. véritable âne sauvage, cet homme! sa main contre tous et la main de tous contre lui.»} (la genèse 16/11).
les psaumes ont décrit la ville du messie le sauveur et l'ont appelée « val des baumiers », la ville bénie où se trouve la maison du seigneur, les récompenses des bonnes actions y sont multipliées, une bonne œuvre accomplie dans cette cité vaut des milliers fois plus qu'ailleurs. il y est écrit : {« heureux les habitants de ta demeure, seigneur tout puissant, ils te louent sans cesse. heureux, les gens qui trouvent chez toi, leur force, de bon cœur, ils se mettent en route, en passant par le val des baumiers[6], ils en font une oasis. les premières pluies les couvrent de bénédictions. toujours plus ardents, ils avancent et se présentent devant dieu à sion. seigneur dieu tout puissant, écoute ma prière : prête l'oreille, dieu de jacob. ô dieu, vois celui qui est notre bouclier, regarde le visage de ton messie. puisqu'un jour dans tes parvis en vaut plus de mille. j'ai choisi : plutôt rester au seuil de la maison de mon dieu que de loger dans les tentes des infidèles.»} (psaumes 84/5-11).
la version hébraïque a nommé cette ville bakkah, il est écrit “au fond de habakkah” qui signifie la vallée de bakkah[בְּעֵמֶק הַבָּכָא]،. le texte dans la traduction catholique de ce passage est ainsi consigné : {ils transitèrent par la vallée des pleurs où ils firent jaillir des sources d'eau parce que el-mouch-tara‘ les a couverts de bénédictions, ils vont de force en force jusqu'au moment où le dieu des dieux leur apparaisse sur la montagne de sion.}
plus explicitement, on lit dans la traduction de louis segand : “ lorsqu'ils traversent la vallée de baca, ils la transforment en un lieu plein de sources, et la pluie la couvre aussi de bénédictions. »
ce noble nom de baca est celui de la ville natale du messager de dieu, mohammed (b.s.d.l).c'est ainsi que le saint coran a appelé la mecque l'honorée. il a dit : ﴾certes, le premier temple édifié pour les hommes est celui de bakkah, temple béni, servant de bonne direction aux mondes.[7]﴿. les récompenses des bonnes actions des habitants de cette ville et de ses visiteurs sont multipliées et leurs prières valent, comme l'a précisé notre prophète, plus de mille effectuées dans d'autres mosquées. cette dernière précision est conforme avec le passage des psaumes : car un jour unique dans tes maisons est meilleur que mille autres, ailleurs.
malheureusement, les savants chrétiens sont loins d’approuver que le mot « val des baumiers » ou encore « la vallée des pleurs » n’est autre que bakkah, la mecque l’honorée. ils sont transformé le sens du mot « vallée des pleurs » de sa signification géographique pour lui octroyer un sens absolu, non reconnaissable sur aucune carte géographique. ainsi, ils ont transcrit : « pour le mot « vallé des pleurs », il peut s’agir d’une zone géogrphique, mais le plus probable est qu’il soit une idée portant en elle un sens plus profond que cela : ceux qui sont choisi par le seigneur, vont grâce à lui voir leurs maux se transformer en joies. »[8]
d’autres se sont compltement débarasser de ce mot « vallée de baca ou des pleurs », pour mettre d’autres termes plus loin du sens original.
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[1]) bénédiction et salut de dieu sur eux
[2]) verset 124 de la sourate d'el-baqarah.
[3]) verset 113 de la sourate es-sâffât.
[4]) le livre sacré nous a habitué aux fautes géographiques et autres. elles sont nombreuses et très souvent, répétées. le dr sabrî djawharah a écrit, résumant ainsi l'opinion de l'eglise : « dieu pardonne à l'homme qui enregistre le livre sacré en y introduisant ses sensations, ses expériences, ses sensibilités et ses penchants tant que cela n'altère pas les idées morales et religieuses que dieu veut inculquer à ses serviteurs. l'eglise reconnaît donc, ainsi, le manque de précision du livre sacré dans ses informations astronomiques, géographiques, historiques, géologiques et autres. l'objectif du livre, c'est d'enseigner la religion et la morale et d'aider le croyant à emprunter le chemin des bonnes qualités et du bonheur – les différences dans les traductions du livre sacré par ahmed abdelwahâb- pages : 61/62
[5]) verset 16 de la sourate d'el-djâthyah.
[6]) 2 autres traductions données en note de bas de page dans la page 1368 :
a) en passant par le val des pleurs, au lieu que dieu a ménagé car le législateur donnera des bénédictions.
b) ils sont passés par le val des pleurs, ils en ont fait une maison d'habitation et même le législateur sera couvert de bénédictions.
[7]) verset 96 de la sourate d'al-‘imrâne.
[8]) dictionnaire biblique, page 507.