le prophète r était d'une taille un peu au-dessus de la moyenne. mais curieusement, dans les rassemblements, il paraissait plus grand que ceux qui, en fait, étaient plus géant que lui –jusqu'à ce que la foule se disperse. sa peau était d’une blancheur légèrement terne. ses cheveux légèrement ondulés étaient noirs comme du jais et retombaient tout le long des lobes de ses oreilles jusqu'aux épaules. de fois, il se faisait une raie au milieu. il lui arrivait aussi de se faire des nattes. muhammad était d'un physique imposant. il avait de larges épaules entre lesquelles se trouvait le sceau de la prophétie. il avait de longs membres bien musclés, des articulations et une tour de taille larges, le ventre et la poitrine en harmonie. son visage était radieux et éclatant, « tel le soleil suivant son cours », affirme l'un de ses compagnons. son cou était d'un blanc argenté. il avait un front saillant; des pupilles larges et noirs, des cils longs et abondants, un nez aquilin et bien fait. au moment de sa mort, le prophète r comptait exactement 17 cheveux blancs disséminés sur ses tempes et son menton touffu. ses avant-bras et ses pectoraux étaient couverts de poils qui formaient d'ailleurs une ligne du haut de sa poitrine au nombril.
il marchait de manière aisée, humble et à grands pas. en marchant, il restait dressé comme s’il était sur une pente. quand il fallait se retourner, il le faisait de tout son corps, écoutait attentivement celui qui lui adressait la parole et se montrait préoccupé par ce qu'on lui disait. lorsqu'il indiquait quelqu'un ou quelque chose, il le faisait avec toute une main ouverte de façon à n’offenser personne. de la même façon, quand il faisait des reproches, il ne nommait jamais les concernés. il disait tout simplement : « pourquoi certaines personnes agissent-elles comme ceci ou comme cela ? » il ne riait qu'au point de laisser entrevoir un vide entre les incisives de sa mâchoire supérieure de celles de sa mâchoire inférieure. sa colère ne s'exprimait que par la rougeur de sa face et le gonflement de la veine entre ses beaux sourcils. une fois même, il a eu à tenir les propos suivants : « je suis le maître des fils d'adam et je ne le dit pas par orgueil. »[1]
en fait, sa distance par rapport à l'orgueil était tellement évidente que même les tout petits enfants l'entraînaient dans leurs jeux à travers les rues de médine en s'agrippant à sa main. il dit à ce propos : « quiconque ne fait pas montre de sympathie pour les jeunes et d'honneur pour les veilles personnes, n'est pas des nôtres. »[2] dans le même ordre d'idées, allah u dit : [allah vous a envoyé] un messager qui vous récite les versets d'allah comme preuves claires, afin de faire sortir ceux qui croient et accomplissent les bonnes œuvres des ténèbres à la lumière […] [3]
ali , cousin et beau-fils du prophète r dit au sujet de muhammad r : « il était le dernier des prophètes, l'homme au cœur le plus généreux et au meilleur tempérament, le plus véridique et le plus sociable. quiconque le voyait, même à tout hasard, se levait par respect pour lui et quiconque avait l'occasion de lui tenir compagnie et parvenait à le connaître succombait inévitablement à son charme. ceux qui le décrivait disait : '' je n'ai jamais eu à rencontrer son pareil depuis que je suis né '' »
aïcha –qu’allah soit satisfait d’elle–, la femme chérie du prophète r dit à propos de son mari : « il participait toujours aux travaux domestiques. il lui arrivait de raccommoder ses habits, de réparer ses chaussures et de balayer le sol. il avait également l'habitude d'attacher, de faire paître et de traire ses animaux. »[4]
elle a également présenté son comportement comme étant « (l'incarnation du) qur'an »
en effet, vous avez dans le messager d'allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en allah et au jour dernier invoque allah fréquemment.[5]